On peut passer sa vie à faire autre chose que la vivre réellement. En se laissant mener par l’esprit qui, si l’on ne fait pas attention, prend les rennes dans une direction bien loin de la réalité créant de l’insatisfaction et souffrance en l’être. La pratique de la méditation est la solution pour entraîner l’esprit à revenir à l’essentiel. Contrairement aux apparences, il se passe beaucoup de choses quand on décide de prendre le temps de s’asseoir. Par où commencer ?
Dans un premier temps, un temps d’observation. Observez la capacité de votre esprit à faire beaucoup de bruit. Est-il capable de faire silence ? Ou laisse-t-il une nuée de poussière avec au programme des ruminations et des projections ? Un premier exercice consiste à s’asseoir simplement. Ici, vous observerez les types de pensées qui surgissent. Si vous deviez classifier les pensées dans « passé », « présent » et « futur » qu’observez-vous ? Nous avons tendance à ruminer ce qui s’est passé ou à imaginer ce que nous ferons. L’exemple du brossage de dent illustre bien cela : vous vous brossez les dents mais êtes-vous uniquement en train de vous brosser ou l’esprit pense-t-il à la liste de choses que vous devez faire aujourd’hui ?
Le problème de toujours être dans ce mode de fonctionnement est de créer une déconnexion avec ce qui se passe dans l’instant présent. Finalement on est là mais on n’est pas vraiment là. L’esprit et le corps ne sont plus en union laissant la porte grande ouverte à tous les déséquilibres. Quelques pistes pour observer que vous avez des difficultés à vivre dans le présent : est-ce que vous tombez souvent malade ? Est-ce que votre front ou vos cheveux présentent de façon précoce des rides ou des cheveux blancs ? Est-ce que vous êtes souvent constipé ? Est-ce que vous vous sentez pleinement satisfait de votre vie ? En Ayurveda, on considère que les déséquilibres, signes du corps, d’élimination et plaisir d’être sont des signes à prendre en considération dans l’harmonie de l’individu.
La méditation est pratiquée depuis la nuit des temps comme voie de libération ; celle des chaînes de l’esprit. Face au bruit que font 500 cents chars et des coups de tonnerre, comme le Bouddha (qui signifié éveillé), la pratique de l’assise mène vers la contemplation qui à son tour, avec pratique et patience, aide à l’unité stable de l’esprit. On est de moins en moins perturbé par les perturbations de l’extérieur. C’est ainsi que vous pouvez chaque jour faire l’exercice de prendre quelques minutes pour vous asseoir confortablement et pratiquer la contemplation immuable :
- Commencer dans un environnement calme. Cela peut être en intérieur ou extérieur en nature.
- Ici, apprenez à asseoir votre pratique de la pleine présence : vous êtes SIMPLEMENT VIVANT.
- N’essayez pas d’activer volontairement vos sens pour analyser ce qui se présente. Par exemple, ni les sons, ni les odeurs, ni les images, ni le toucher, ni les saveurs.
- A chaque fois qu’un sens s’active automatiquement et que des flots de pensées se mettent en route, reprenez les commandes pour arrêter la fonction d’analyse en revenant dans votre centre. Comme pour activer un mode « off », à l’intérieur, cela peut se traduire par revenir dans le souffle sans rester focaliser sur votre respiration pour refaire le calme. Une fois posé vous pouvez revenir à cet essai pour être SIMPLEMENT VIVANT. La programmation automatique risque de vous montrer que tout se réactive à nouveau. C’est à vous de revenir aux commandes. Petit à petit, le nouveau processus de fonctionnement sera intégré. C’est uniquement avec la pratique et patience qu’il peut remplacer l’ancien mode.
C’est ainsi qu’asseoir votre pratique de la pleine présence peut vous aider à vivre davantage votre vie pleinement.